MISTRAL poursuit sa route

MISTRAL  continue son voyage à travers la Pologne et vient d'effectuer 300 kilomètres entre le 18 et le 21 avril. Les émissions de sa balise pendant la fin de cette nuit (20/21 avril) l'ont pris en flagrant délit de mouvement. Le calcul de la vitesse de l'oiseau à ce moment-là est gêné par l'imprécision de l'une des émissions: mais elle peut être néanmoins être estimée à une cinquantaine/soixantaine de kilomètres/heure. De même, le capteur d'altitude laisse penser que l'oiseau ne volait pas très haut. Ceci est cohérent avec ce que nous savons grâce aux nombreux voyages analysés depuis que des balises Argos sont posées sur des bécasses.

Ces émissions sont précieuses, car elles permettent aussi de connaître les conditions météorologiques rencontrées par MISTRAL dans cette zone et à ce moment précis. Les voici: pendant le vol de MISTRAL dans cette zone, le ciel était clair, sans aucun nuage. La visibilité était supérieure à 10 kilomètres. Un très léger vent du nord soufflait à moins de 4 km/h. La température était de 3°C.

Enfin, MISTRAL se trouve en ce moment dans le couloir virtuel formé par les trajectoires de BEROJA et de FONTEMARIE. Un couloir de 60 kilomètres de large pour des oiseaux venant d'une zone large de plus de 600 kilomètres: une belle façon de montrer que le flux migratoire de ces trois oiseaux s'élargit en éventail lorsque ces bécasses viennent en France en automne, probablement à partir de la Pologne.