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Migration de la bécasse des bois
4 avril 2021

FONTEMARIE a contourné KIEV par le nord

Comme cela se produit parfois, grâce à la période d’émission de sa balise qui coïncidait avec la nuit du 2 au 3 avril, nous l’avons surprise en flagrant délit de contournement nocturne de la capitale ukrainienne par le survol du réservoir de KIEV. Cette nuit-là, la distance franchie est modeste : 125 kilomètres.

Ce genre de situation est très instructif, car cela peut nous renseigner sur les conditions dans lesquelles l’oiseau a volé cette nuit-là. En général, lorsque la distance franchie est modeste, c’est souvent révélateur de conditions météorologiques peu favorables, et/ou de fatigue de l’oiseau.

Par chance, KIEV possède deux aéroports équipés de station météo : ZHULIANY et BORYSPIL, dont nous pouvons consulter les archives des messages destinés aux pilotes. Ces messages sont émis toutes les 30 minutes et décrivent très précisément le temps qu’il fait dans la zone.

La nuit du 2 au 3 avril, dans le secteur de chaque aéroport, le vent est très faible et variable, le ciel est dégagé, sans nuages significatifs en-dessous de 1500 mètres d’altitude et la visibilité horizontale est supérieure à 10 kilomètres : les conditions de vol dans la région sont donc idéales. La température de l’air entre minuit et 5h00 du matin est proche de 0°. Si cela n’empêche pas un oiseau de voler, cela peut le dissuader de faire de grandes étapes.

La lecture des cartes météo et d’autres informations fournies par l’aéroport de KHARKOV, situé plus à l’est, montrent clairement que la situation y est davantage dégradée, dans une perturbation située devant l’oiseau et qui comporte des vents traversiers, des plafonds bas et des averses de pluie et de neige mêlées.

Autrement dit, que l’oiseau ait volé dans la région de KIEV n’est pas surprenant. Les conditions météo le permettaient. Qu’il n’ait effectué que 120 kilomètres dans la nuit n’est pas étonnant non plus, car il a probablement été gêné par la perturbation qui le précédait sur sa route. mais attention: pas de conclusion hâtive!...

Peut-être aussi, tout simplement, que cette migratrice long courrier et très expérimentée prend son temps.

Sachant que l’hiver n’a pas encore dit son dernier mot dans cette région, nous sommes impatients de voir comment FONTEMARIE va, comme elle nous l’a toujours montré, adapter sa migration.

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