Que s'est-il passé le 8 novembre soir ?
La dépression s’est évacuée vers l’est et a laissé la place, très temporairement, à des hautes pressions. La fenêtre était étroite, mais elle était caractéristique des situations favorables :
- la pression a augmenté et les températures se sont abaissées du fait de l’arrivée d’un air très froid qui venait du nord. La température des sols de l’Estonie était de 2° dans la journée, celle de la Lettonie de 5°. La température de l’air le 8 novembre soir était de 0°/1° en Estonie et de 2° en Lettonie.
- Le flux général est devenu favorable, avec des vents parfaitement bien orientés, du nord vers le sud et du nord vers le sud-ouest. A 700 mètres d’altitude, ces vents étaient de 35 km/h sur les côtes est de la Baltique et de 18/25 km/h sur les côtes sud.
- En Estonie : OKAB, qui était sur la côte, a traversé la Baltique vers la Suède (650 KM). NAOS, un des 6 oiseaux qui attendait encore pour migrer, est finalement parti de son lieu de baguage vers le sud (770 KM).
-En Lettonie, BROUZIL, qui était sur la côte, a traversé la Baltique vers le Danemark (600 KM), et MERAK qui se trouvait au bord du golfe de RIGA, est parti vers la frontière germano-polonaise (690 KM).
Conclusion :
Une situation météorologique très favorable entraîne souvent de grandes étapes. Le 8 novembre soir, c’était effectivement le cas pour 4 de nos bécasses. Mais une même situation favorable n’est pas forcément exploitée par tous les oiseaux (il en reste encore 5 qui ne sont pas partis). On peut donc prévoir une situation météorologique favorable à la migration, mais ce n’est pas pour autant que tous les oiseaux vont saisir l’occasion.